Les liens sont l’un des 3 piliers du SEO, aux côtés de la sémantique et de la technique. Ils se divisent en 2 catégories : les liens externes et les liens internes. Lorsque l’on parle netlinking on se focalise généralement sur l’acquisition de liens externes. Normal, c’est l’un des exercices SEO les plus délicats. Mais le maillage interne mérite-t-il pour autant d’être relégué au second plan ? (Moi, je ne pense pas).
Renforcer sa cohérence SEO globale
Les liens sont la base du web. Ce n’est pas pour rien qu’internet est surnommé “la Toile”… Les liens structurent, orientent et répartissent. Et, avant d’être au service des internautes, ils servent d’abord aux petits robots crawleurs des moteurs de recherche à comprendre qui vous êtes et quelle est votre valeur ajoutée.
Structurer correctement son cocon sémantique
C’est une méthodologie SEO qui prend de l’ampleur depuis quelques temps dans la communauté SEO : le cocon sémantique. Le principe, simple, repose sur la création de silos sémantiques qui poussent chacun un mot-clé fort et générique, grâce à une multitude de mots-clés secondaires et longue-traîne.
Un cocon sémantique est donc typiquement composé comme suit :
- Au sommet, une page principale
- Au niveau inférieur, quelques pages N-1, qui sont des sous-catégories de la page principale
- Au dernier niveau, une multitude de pages N-2, qui se concentrent chacune sur une sous-sous-catégorie, ou un mot-clé de niche
Il est bien sûr possible d’avoir plusieurs niveaux intermédiaires.
Il y a ensuite 3 types de liens à mettre en place : des liens mère-fille, des liens fille-mère, et des liens sœur-sœur.
- Les liens mère-fille sont des liens qui partent d’une page N vers les pages N-1
- Les liens fille-mère sont des liens qui partent des pages N-1 et remontent vers la page N, ou des pages N-2 vers leur page N-1.
- Les liens sœur-sœur sont des liens qui renvoient d’une page N-1 (ou N-2) vers une autre page N-1 (ou N-2).
On se retrouve avec une dizaine (ou une centaine pour les silos les plus riches) de pages qui tournent toutes autour d’une même idée sémantique. La richesse du maillage interne établi selon la structure évoquée en fait un ensemble complet et cohérent, facile à explorer pour les bots des moteurs de recherche.
Pour plus d’information je ne peux que vous conseiller la série de 5 vidéos d’Olivier Andrieu, qui détaille de manière très claire la méthodologie.
Améliorer la crawlabilité de son site
Car avoir un site crawlé correctement par les robots n’est pas si évident que ça. Pour explorer un site et en comprendre la substance, les bots suivent les liens présents sur les différentes pages. Un faible nombre de liens entrants ou des liens entrants noyés au milieu de centaines d’autres sur une page risque donc de mener à une fréquence de crawl faible sur la page cible. Cela signifie in fine que le contenu de cette page aura beau être enrichi, il ne sera pas vu – et donc indexé – par Google et cie. Pire, ne pas vérifier son maillage interne peut mener à l’apparition de pages orphelines, c’est-à-dire des pages sans aucun lien entrant. Sans porte d’entrée, les bots seront dans l’incapacité de la crawler, et donc de l’indexer.
Améliorer le PageRank
Dernier point purement technique avec cette notion de PageRank, c’est-à-dire l’autorité distribuée à chaque page d’un site. Un site acquiert de l’autorité grâce aux backlinks, donc à la quantité et (surtout) à la qualité des liens externes. Cette autorité est ensuite redistribuée aux différentes pages, en fonction du maillage interne.
Plus une page reçoit de liens, plus elle reçoit de “jus de lien”. Plus une page renvoie vers un nombre important de pages, et plus le jus de lien est dilué. Chaque page en recevra donc une plus petite quantité.
Dans cette logique, les pages les plus importantes d’un site (pages de conversion, pages d’informations générales…) sont celles qui doivent recevoir le plus de “jus”.
Optimiser le parcours utilisateur
La méthode du cocon sémantique possède une caractéristique orientée utilisateur : la construction des cocons est fondée sur l’intention de recherche des internautes. Ainsi, la détermination des mots-clés retenus, et par conséquent l’arborescence finale, dépend uniquement des besoins des personas, et non pas de la vision interne des équipes marketing.
Le deuxième intérêt du maillage interne est donc l’accompagnement du buyer journey, de la découverte à la réflexion, jusqu’à la conversion. Le maillage interne de n’importe quelle page doit proposer à l’internaute de continuer ses investigations sur le site. On peut ainsi passer d’une page application à une page catégorie de produits, d’une page produit à une page témoignage ou Success story, etc. Cet enchaînement logique fera gagner un temps précieux à vos prospects, et achèvera de les persuader ! À condition, bien sûr, d’avoir une stratégie de marketing de contenu cohérente.
Une stratégie de maillage interne orientée utilisateur permet également de leur proposer plusieurs itinéraires sur votre site, et satisfaire les profils les plus divers. On peut par exemple imaginer une page produit qui mène à la fois vers un comparatif technique détaillé, une vidéo démo et un témoignage client. Quand la preuve sociale suffira à déclencher la conversion chez certains de vos personas, d’autres seront rassurés par la quantité d’information technique. La richesse de votre maillage interne ira de pair avec la richesse de votre stratégie de contenu !
Pour résumer
Le maillage interne joue plusieurs rôles au sein de votre site web. Il accompagne d’une part les bots des moteurs de recherche dans leur compréhension exhaustive de votre site en lui indiquant les pages principales. Il guide d’autre part vos prospects dans leur navigation, et les aide à progresser dans leur process de maturation. Un indispensable du SEO, à coupler comme souvent avec une stratégie de contenu détaillée !
Je m’appelle Alice Perchaud et je suis la pro de la sémantique business.
J’accompagne les entreprises dans la création ou la refonte de leur identité sémantique en croisant mes compétences en SEO sémantique et en Marketing de contenu.
